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La disponibilité et la qualité de l’eau en élevage, un enjeu majeur

2 avril 2024
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L’eau est un sujet d’actualité, complexe et en constante évolution. Voici quelques points importants à considérer pour le monde agricole :

L’eau c’est la vie : Eh oui ce slogan bien connu est toujours plus d’actualité avec le dérèglement climatique. Pour rappel : sans eau, aucun organisme, qu’il soit végétal ou animal ne peut vivre. Les végétaux sont essentiellement constitués d’eau (ex : l’herbe contient en moyenne 80% d’eau). Celle-ci sert à véhiculer les matières élaborées par la plante et les éléments minéraux nécessaires à son alimentation : la sève. Chez l’animal, l’eau intervient dans de nombreuses réactions chimiques de l’organisme comme chez l’humain. 

En effet, elle est le milieu dans lequel se déroulent les processus métaboliques comme la distribution des substances alimentaires aux cellules ou l’élimination des déchets par les organes excréteurs. Et de la tête aux pieds, nous sommes d’abord constitués d’eau : celle-ci représente 83% de notre sang, entre 70 et 75% de nos organes et 22% de notre squelette.

La complexité de l’eau : L’eau est bien plus que ce que nous voyons à l’œil nu. Sa qualité dépend de nombreux facteurs, tels que sa composition chimique, son pH, sa dureté, etc. Ces facteurs peuvent avoir un impact significatif sur la santé et la productivité des animaux mais aussi sur l’efficacité des produits nutritionnels (dilution, la vie des oligo-éléments et vitamines) et la durée de vie du matériel de distribution (corrosion entartrage). 

La gestion de l’eau :  Il est important d’être ouvert à changer de point de vue sur la qualité de l’eau en élevage.  Parfois, ce que nous percevons comme de l’eau propre peut encore contenir des contaminants ou des agents pathogènes nocifs pour le bétail, d’où l’intérêt pour les éleveurs de réaliser des analyses d’eau régulières (minimum 1/an en physico-chimique et 2/an en bactériologique). 

  • La gestion qualitative de l’eau : Une mauvaise gestion de l’eau peut avoir des conséquences graves, tant sur le plan technique qu’économique. Cela peut inclure des problèmes de santé chez les animaux, une baisse de la productivité et des coûts supplémentaires liés au traitement de l’eau ou à la perte d’animaux. Les impacts directs en production laitière sont par exemple la baisse de la quantité de lait, un taux de cellules qui augmente et une baisse de TP. Ces critères rentrent aujourd’hui dans le calcul de la rémunération des éleveurs. Aujourd’hui, il n’existe pas en France de normes sur la potabilité de l’eau pour les animaux. Les normes de potabilité humaines sont donc la seule référence.
  • La gestion quantitative de l’eau : Les épisodes extrêmes sont de plus en plus réguliers : feux de forêts et sécheresse en sont les témoins. Très souvent nos régions connaissent des manques d’eau qui entraînent des restrictions aussi bien pour les particuliers que pour les exploitants (limitation ou l’arrêt de l’irrigation). Dans les cas extrêmes, elles nécessitent le réapprovisionnement car la ressource est absente. Ce manque d’eau a un impact direct sur les cultures et les rendements qui lorsqu’ils sont faibles et/ou de mauvaise qualité induit souvent des achats extérieurs et des niveaux de production moindres et/ou des pathologies (ex : les mycotoxines et la reproduction). Tout cela a un coût qui peut mettre en péril la viabilité économique de l’exploitation.
L’eau est un sujet d’actualité, complexe et en constante évolution.

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